Selon Le Messaggero, l’annulation de la conférence de presse permettra à George W. Bush "d’éviter des questions embarrassantes" sur le "CIAgate", après l’inculpation de Lewis Libby, directeur de cabinet du vice-président américain Richard Cheney, pour faux témoignage, obstruction à la justice et parjure.
De son côté, le Corriere della Sera précise que les deux dirigeants ne feront pas non plus de déclarations conjointes à l’issue de leur entretien.
Avant son départ pour les Etats-Unis, le chef du gouvernement italien a affirmé, dans une interview télévisée, avoir "tenté à plusieurs reprises de convaincre" George W. Bush "de ne pas faire la guerre" en Irak.
La majorité de l’opinion publique en Italie est opposée à la participation italienne à la coalition en Irak.
En Italie, une grande polémique s’est, également, engagée au sujet de l’affaire des faux documents sur l’achat par l’Irak d’uranium au Niger.
Le cabinet de Silvio Berlusconi a démenti, à trois reprises la semaine dernière, l’implication des services secrets italiens dans la confection et la transmission à Washington de ce "faux dossier" qui a été un des principaux arguments de l’administration Bush pour déclencher la guerre en Irak.
Le directeur des services de renseignements militaires italiens (SISMI), Nicolo Pollari sera entendu sur le sujet, le 3 novembre, par la commission parlementaire de contrôle des services secrets.
Le premier ministre italien, Silvio Berlusconi est attendu, à la Maison- blanche, le 31 octobre, pour des entretiens avec le président américain George W. Bush, a indiqué le porte-parole de la présidence américaine, Scott McClellan.
Qualifiant l’Italie de l’un des alliés les plus forts et de l’un des partenaires les plus proches des Etats-Unis dans la guerre globale contre le terrorisme, le porte-parole de la présidence américaine, Scott McClellan a précisé que M. Bush et son hôte vont discuter de plusieurs questions, y compris »leur attachement commun à la promotion de la liberté et de la démocratie à travers le monde ».
McClellan a, également, mis en relief le rôle joué par l’Italie dans "la stabilisation internationale et les efforts de reconstruction en Irak, en Afghanistan et dans les Balkans".