Toutefois, les membres de ce groupuscule d’extrême-droite "ont finalement renoncé à effectuer cette visite, et les prières sur l’esplanade des Mosquées se sont déroulées sans incident", a indiqué à l’AFP un porte-parole de la police israélienne.
La police israélienne avait autorisé des membres d’un groupuscule juif d’extrême droite à se rendre sur l’esplanade à l’occasion de la "Journée de Jérusalem" qui marque jeudi, selon le calendrier hébraïque, la conquête de la partie arabe de la ville par l’armée israélienne en 1967.
"Comme chaque année, un petit groupe de visiteurs a été autorisé à se rendre sur le Mont du Temple (l’esplanade des Mosquées)", avait indiqué le porte-parole de la police israélienne.
"Mais ces gens ne pourront pas prier et seront encadrés par des policiers durant leur visite", avait-il ajouté.
Réagissant à ces informations, le mouvement islamique arabe israélien avait appelé dans un communiqué "la population arabe de l’intérieur (en Israël) et nos frères à Jérusalem à mettre le cap dès les premières heures du matin sur la mosquée Al-Aqsa".
Deux mille policiers ont été mobilisés pour assurer la sécurité des diverses manifestations marquant la "Journée de Jérusalem".
A cette occasion diverses cérémonies et des défilés de mouvements de jeunesse sont prévus dans plusieurs artères du centre-ville.
Le Premier ministre israélien Ehud Olmert doit participer en début de soirée à la cérémonie officielle qui se tient comme chaque année sur Givat Hatachmoshet (la colline aux munitions), un bastion tenu par la légion jordanienne et dont la prise par les parachutistes israéliens, à l’issue de violents combats, avait fait sauter le dernier verrou de la défense du secteur oriental de Jérusalem en 1967.
Le 30 juillet 1980, une "loi fondamentale" votée par le Parlement israélien a proclamé Jérusalem "réunifiée et capitale éternelle d’Israël".
Cette annexion n’a pas été reconnue par la quasi totalité de la communauté internationale.
Les Palestiniens, pour leur part, entendent faire de Jérusalem-est leur capitale dans la perspective d’un règlement du conflit israélo-palestinien qui verrait la création d’un Etat palestinien.
Située dans la vieille ville à Jérusalem-est, l’esplanade des Mosquées est le troisième lieu saint de l’islam après La Mecque et Médine.
Elle a été bâtie sur le site du Temple juif détruit par les Romains en l’an 70 de l’ère chrétienne, dont il ne reste aujourd’hui que le mur ouest, dit des Lamentations, haut-lieu du judaïsme.