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Arafat dans l’oeil du cyclone

Un haut responsable financier de la sécurité palestinienne, le général Fouad Al-Choubaki, impliqué dans l’affaire du trafic d’armes découvert début janvier sur le «Karine A» a été limogé par Yasser Arafat.
Celui-ci a également émis un mandat d’amener contre deux autres officiers de la marine palestinienne, les généraux Fathi Al-Razem et Adel Awadallah Al-Moghrabi, qui se trouvent à l’étranger. Ces trois personnes ont été citées par Israël comme étant impliquées dans l’affaire de ce bateau chargé d’armes intercepté le 3 janvier en Mer Rouge, dans les eaux internationales. Ce qui déjà en soi constitue un acte de piraterie des commandos israéliens. Mais ce n’est là qu’une partie des nombreuses difficultés auxquelles doit faire face le président palestinien, encerclé par les chars israéliens à Ramallah, depuis le 3 décembre dernier.
D’ici le 7 février, jour de la rencontre entre le président américain George W.Bush et le Premier ministre israélien Ariel Sharon, Arafat restera certainement prisonnier dans son quartier général à Ramallah, cerné par les chars israéliens et sous la pression américaine de prendre des mesures à son rencontre et contre la Force 17. Si l’on en croit Gideon Saar, secrétaire du gouvernement israélien, Sharon et George Bush scelleront leur entente le mois prochain puisque leur tête-à-tête portera sur «l’attitude adéquate à adopter envers l’Autorité palestinienne».
On peut deviner sans trop de peine les résultats d’un tel tête-à-tête. Surtout après les dernières déclarations des principaux responsables américains. Alors que la plupart des opinions arabes s’attendaient à une intervention d’envergure de Washington pour la relance du processus de paix, le président Bush a accusé Yasser Arafat de «renforcer» la terreur.
Du fait de son assignation à résidence, Arafat n’a pas pu prendre part à la réunion du Comité Al-Qods, qui s’est tenue à Marrakech. Et sa présence au sommet ordinaire de la Ligue arabe, fin mars à Beyrouth, est plus que compromise. Et même le secrétaire général de l’onu Kofi Annan a estimé lundi, dans une interview, que le président palestinien était dans une situation «extrêmement difficile» et émis des doutes sur sa capacité à contrôler les évènements dans les territoires placées sous son autorité. Il est tout de même permis de se poser la question suivante : comment un Président qui, en dépit de la pression américaine et de l’impuissance arabe, appelle à l’engagement américain pour la paix peut-il commander une résistance nationale à l’occupation et à la répression systématique ? Ajoutons à cela que la coordination américaino-israélienne ne se limitera certainement pas au dossier palestinien, mais également à Téhéran et à Baghdad, soupçonnés de soutenir le terrorisme et de l’alimenter. Tel-Aviv deviendrait de facto l’allié principal au Proche-Orient dans la seconde phase américaine contre ce que Washington appelle le «terrorisme». Et il s’entraîne déjà sur Arafat et les Palestiniens.

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