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Arafat le dos au mur

L’Autorité palestinienne et son président Yasser Arafat se sont mis à dos les groupes radicaux du Jihad islamique et du Hamas, responsables des attentats anti-israéliens les plus meurtriers en quatorze mois d’Intifada. Lesquels groupes ont menacé de retourner leurs fusils contre l’autorité palestinienne si celle-ci continuait son coup de filet dans leurs rangs. Cela alors qu’Israéliens et américains continuent de faire pression sur un homme qui n’a pratiquement plus aucune marge de manoeuvre. Arafat a annoncé la tenue vendredi à un lieu indéterminé d’une rencontre de sécurité entre Israéliens et Palestiniens, organisée par l’émissaire américain Anthony Zinni, un premier résultat des efforts diplomatiques destinés à contenir la crise. L’annonce de cette réunion est le premier résultat concret de la mission du général à la retraite Zinni, arrivé il y a une dizaine de jours dans la région pour tenter de parvenir à un cessez-le-feu. Dans la ville de Ghaza, un calme précaire régnait en soirée près de la maison du fondateur et chef spirituel du Hamas, Cheikh Ahmed Yassine, que l’Autorité palestinienne a décidé la veille de placer en résidence surveillée. De violents heurts avaient opposé mercredi la police, venue s’acquitter de cette tâche, aux partisans de M. Yassine au cours desquels un activiste du Hamas a été tué. Selon une source policière palestinienne, 180 militants, notamment du Hamas et du Jihad islamique, ont été arrêtés depuis dimanche. Mais Tel-Aviv estime ces mesures largement insuffisantes. Pour sa part, le secrétaire d’Etat américain Colin Powell a demandé au président palestinien d’en «faire davantage». La Maison-Blanche a réitéré ces exigences en exhortant M. Arafat à « faire tout son possible – d’une façon significative, durable et réelle – pour prendre des mesures contre les terroristes». A Paris, le ministère français des Affaires étrangères a demandé que l’Autorité palestinienne mobilise «immédiatement tous ses moyens pour juguler la violence kamikaze et le terrorisme», et insisté pour «que les pays de la région (la) soutiennent dans cette action». D’autre part, la présidence du Conseil israélien a fait savoir que l’Etat juif n’avait pas l’intention de s’en prendre à la personne de M. Arafat. Le président égyptien Hosni Moubarak a averti que le Proche-orient serait plongé dans le « chaos » si Israël éliminait le président de l’Autorité palestinienne. L’Union Européenne a d’autre part indiqué que Shimon Peres, le ministre israélien des Affaires étrangères, et Nabil Chaath, le ministre palestinien de la Coopération internationale étaient attendus lundi à Bruxelles pour s’exprimer devant le Conseil des ministres européens. Aucune rencontre n’est cependant prévue entre eux. Le Qatar a, quant à lui, annoncé une réunion ministérielle extraordinaire de l’Organisation de la Conférence Islamique lundi à Doha, consacrée à la situation au Proche-Orient, au lendemain d’une réunion similaire de la Ligue Arabe.

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