«Abou Bakar Bachir est un prédicateur de premier plan qui a de nombreux étudiants (dont) Amrozi », a affirmé lundi M. Pastika, responsable de l’enquête indonésienne sur l’attentat à la voiture piégée de Bali survenu il y a un mois, le 12 octobre.
Amrozi, le principal suspect dans cette affaire, avait admis la semaine dernière être impliqué dans l’attaque qui a fait plus de 180 morts.
Selon le chef des investigations, il a aussi reconnu avoir invité à plusieurs reprises Bachir à se rendre dans une école islamique de son village, dans l’Est de l’île de Java qui fait partie de l’archipel indonésien. La dernière visite de l’intéressé – qui a démenti avoir des liens avec la Jemaah Islamiyah – remonterait à six mois. Bachir avait été mis en détention fin octobre sur le témoignage d’un repenti d’Al-Qaïda.
Selon M. Pastika, la JI n’existerait qu’en Malaisie mais il a insisté sur les liens idéologiques qu’elle a avec un groupe radical indonésien que Bachir s’est par ailleurs vanté d’avoir fondé, le Conseil moudjahidine indonésien. « Amrozi a travaillé en Malaisie et participait aux sermons, conduit par Bachir, qui est l’un des fondateurs de la JI en Malaisie », a-t-il précisé lundi, ajoutant que les dix personnes soupçonnées d’être impliquées dans l’attentat de Bali étaient toutes de nationalité indonésienne.
Toujours selon M. Pastika, Amrozi a enfin avoué que l’attentat de Bali visait des touristes américains. « Quand il a appris que de nombreux Australiens étaient morts, il n’était pas content. Il ne regrette rien, il était juste mécontent», a indiqué le responsable.