Bruxelles. La chambre des mises en accusation de la cour d’appel a pris cette décision, qui était largement attendue, au motif que l’actuel Premier ministre israélien Ariel Sharon « ne se trouvait pas sur le territoire du royaume de Belgique » lorsque la plainte a été déposée. Vingt-trois Palestiniens rescapés de la tuerie de Sabra et Chatila avaient porté plainte en juin 2001 pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et actes de génocide contre Ariel Sharon, qui était à l’époque des faits ministre israélien de la Défense.
Pour les mêmes motifs, les poursuites sont également impossibles contre Amos Yaron, le général israélien responsable du secteur Beyrouth en 1982 et actuel directeur du ministère israélien de la Défense, également visé dans la plainte, a expliqué Guy Velvoie, le porte-parole de la cour.
Celle-ci ne s’est en revanche pas prononcée sur la question de l’immunité d’Ariel Sharon en vertu de sa qualité de Premier ministre en exercice «car même les gens qui n’ont pas d’immunité ne peuvent pas être poursuivis en vertu de l’article 12 » de la loi belge, a déclaré M. Velvoie, cet article stipulant que l’on ne peut pas être poursuivi si on ne se trouve pas sur le territoire belge.
Quelque 2.000 personnes, selon différentes sources, avaient été tuées en septembre 1982 par les milices chrétiennes libanaises dans les camps de Sabra et Chatila, près de Beyrouth, pendant l’agression d’Israël contre le Liban.