"Elle a dit quelque chose de très grave et l’a fait savoir devant le monde", a déclaré dans la nuit de jeudi le président vénézuélien après que Mme Rice eut annoncé avoir contacté les chefs de la diplomatie du Brésil, d’Espagne et d’Autriche (qui exerce la présidence de l’Union européenne) pour les alerter.
"Les responsables américains sont fous", a lancé M. Chavez, affirmant que son gouvernement était prêt à "résister à l’attaque impérialiste" des Etats-Unis.
La secrétaire d’Etat américaine a déclaré jeudi dans un discours devant la Chambre des représentants que le gouvernement vénézuélien représentait un "défi à la démocratie" et un "danger" pour l’Amérique Latine.
Les deux pays entretiennent des relations conflictuelles depuis l’arrivée au pouvoir de M. Chavez, allié du dirigeant cubain Fidel Castro, qui accuse régulièrement Washington de préparer son renversement.
La tension est récemment montée d’un cran après que les Etats-Unis eurent renvoyé une diplomate vénézuélienne en rétorsion à la décision de Caracas d’expulser l’attaché naval américain, accusé d’espionnage.