"L’avion devait décoller à sept heures. Mon mari m’a appelé à huit heures pour dire que l’avion avait des problèmes techniques (…). J’étais très inquiète. Je l’ai rappelé à dix heures, l’avion n’avait toujours pas décollé. Il m’a dit que le pilote refusait de le faire à cause de problèmes techniques", a raconté la femme de Mohammad Karbalaëe, photographe du quotidien conservateur Hamshahri.
L’appareil de l’armée, transportant notamment 68 journalistes pour un voyage de presse dans le sud du pays pour assister à une importante manoeuvre militaire, a décollé de Téhéran après 13H00 (11H30 GMT), avant de s’écraser.
"Les responsables doivent dire pourquoi un avion ayant des problèmes techniques a été autorisé à décoller?" a demandé Hamshahri.
"Jusqu’à quand devons nous jouer avec la vie des gens (…) Jusqu’à quand faut-il continuer à utiliser des avions hors normes et qui sont bons pour la casse", a déclaré Rassoul Khadem, membre du Conseil municipal de Téhéran, cité par le quotidien Shargh.
Dès mardi soir, des journalistes iraniens, notamment à l’agence estudiantine Isna, ont raconté que des collègues à bord de l’avion les avaient appelés avant le décollage pour dire que le pilote ne voulait pas décoller à cause de problèmes techniques.
Le général Nami, adjoint au chef de l’état-major de l’armée, a démenti mardi "la rumeur selon laquelle l’équipage était au courant de problèmes techniques avant le décollage", selon l’agence semi-officielle Mehr.