Au moins dix-huit personnes ont été tuées dans un attentat suicide dimanche matin dans l’est de la capitale syrienne, Damas, selon un nouveau bilan de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Le bilan fait état d’au moins sept morts parmi les membres des forces de sécurité pro-régime et deux parmi les civils, les autres victimes n’étant pas encore identifiées. L’agence de presse officielle syrienne Sana et l’OSDH avaient rapporté que trois voitures piégées avaient été prises en chasse par les autorités tôt dimanche matin, alors qu’elles se dirigeaient vers le centre de Damas.
Deux d’entre elles ont été interceptées et leurs conducteurs tués par les services de sécurité à l’entrée de la ville, tandis que la troisième est parvenue à atteindre le quartier de la place Tahrir, dans l’est de la capitale, où le kamikaze a fait exploser son véhicule.
« Après avoir poursuivi trois voitures piégées, les autorités ont réussi à faire exploser deux d’entre elles sur la route menant à l’aéroport. Elles ont encerclé la troisième voiture place Al-Ghadir, (un secteur de Tahrir) dans le quartier de Bab Touma, où le terroriste s’est fait exploser, tuant et blessant des civils », a indiqué le ministère syrien de l’Intérieur dans un communiqué diffusé par l’agence Sana.
Il s’agit de l’attaque la plus meurtrière depuis des mois à Damas, globalement épargnée par les violents combats qui ont fait, depuis le début du conflit syrien en 2011, plus de 320.000 morts et des millions de déplacés.
La capitale syrienne a été néanmoins touchée par des attentats meurtriers ayant fait des dizaines de morts.
A la mi-mars, deux attentats suicide revendiqués par le groupe terroriste Etat islamique (EI) avaient frappé Damas en moins de deux heures, tuant au moins 32 personnes dans un tribunal et un restaurant.
Cinq jours auparavant, une double attaque y avait fait 74 morts et avait été revendiquée par l’ex-branche d’Al-Qaïda en Syrie.
