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Damas s’oppose à toute action militaire contre l’Irak

Dans une interview au quotidien italien «Corriere Della Sera» publiée dimanche par la presse syrienne, M. El Assad à souligné qu’ «en tant que pays voisin de l’Irak, en tant qu’Etat arabe frère, il est normal que nous soyons solidaires et que nous refusions tout bombardement et toute action militaire contre l’Irak». Et d’ajouter qu’il ne pensait qu’il soit «dans l’intérêt des Etats-unis de provoquer davantage de tension et de trouble». Le chef de l’Etat syrien a également estimé «frapper l’Irak serait contraire» à la volonté américaine de combattre le terrorisme.
«En vérité, s’ils (les Américains) analysent les évènements du 11 septembre, ils concluront que c’est le résultat d’une accumulation d’éléments divers, concrets et abstraits, une accumulation de haine chronique due à des causes économiques, politiques et sociales. Et d’estimer que frapper l’Irak «mènerait à des troubles dont il serait difficile de définir la forme et l’ampleur». Washington affirme que Baghdad est en train de se doter d’armes de destruction massive, et a menacé l’Irak d’une action militaire s’il n’acceptait pas le retour des inspecteurs de désarmement internationaux qui s’étaient retirés du pays fin 1998.
Bachar El Assad a par ailleurs démenti que son pays soit en train d’importer du pétrole irakien en violation de l’embargo imposé par les Nations Unies à l’Irak depuis août 1990.
«Il y a eu des essais l’année dernière sur le vieil oléoduc (…) Je l’ai dit clairement aux responsables américains. Mais cet oléoduc est vieux (..) et il est difficile de le remettre en fonction, ce qui nous a poussé à annoncer que nous allions en construire un nouveau, doté d’une grande capacité et nous sommes en discussion actuellement avec les pays de la région et d’Europe au sujet de cet oléoduc», a-t-il dit. «Qu’il s’agisse du nouvel oléoduc, ou qu’il s’agisse des transactions pétrolières avec l’Irak, nous avons dit que nous allons respecter les résolutions de l’ONU», a-t-il assuré. Les Etats-Unis affirment que la Syrie importe du pétrole irakien en contrebande. Et selon la revue new-yorkaise spécialisée «Energy Intelligence Briefing», ces exportations se poursuivent au rythme de 200.000 barils par jour.
Sur un plan purement irakien, un journal officiel de Baghdad a estimé dimanche que l’iIak n’était pas en mesure de menacer les Etats-Unis, affirmant que c’est Washington qui menaçait ce pays.
«At-taoura», organe du parti Baas au pouvoir, écrit, sous le titre «qui menace qui?», que le régime du président Saddam Hussein ne fait que «chercher à se débarrasser des menaces et des agressions» des Etats-Unis, lesquels tentent de trouver «des prétextes pour élargir leur complot » contre l’Irak. Le président américain George W. Bush avait accusé l’Irak de faire partie, avec la Corée du Nord et l’Iran, de ce qu’il avait appelé l’ «axe du mal», groupe de pays cherchant à se doter d’armes de destruction massive.
Qualifiant cette affirmation de «mensonge», le quotidien indique que «même si l’Irak possédait de telles armes, il ne pourrait pas menacer les Etats-Unis». Et de conclure en s’interrogeant comment l’Irak pourrait-il menacer «un pays qui possède des armes de destruction massive qui peuvent détruire la planète entière».

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