L’audience a débuté à 12H17 (09H17 GMT), en présence de tous les accusés, de leur équipe de défense et de conseillers juridiques internationaux, dont l’ancien ministre américain de la Justice Ramsey Clark.
Saddam Hussein et sept de ses lieutenants sont accusés du massacre de 148 villageois chiites de Doujaël, au nord de Bagdad, dans les années 1980. Ils risquent la peine de mort par pendaison à l’issue de ce procès, qui s’était ouvert le 19 octobre, dans la Zone verte, un secteur ultra-protégé du centre de Bagdad, entouré de mesures de sécurité draconiennes.
Le président déchu a été le dernier parmi les accusés à entrer dans la salle du tribunal. Il était vêtu d’une veste à l’occidentale et portait un Coran dans une main. Il a salué ses co-accusés.
Ces derniers étaient en dichdacha, la robe traditionnelle arabe, et avaient la tête recouverte du keffieh.
Sous la présidence du juge kurde Rizkar Amine, le Haut tribunal pénal irakien avait accusé formellement Saddam Hussein et sept de ses acolytes du massacre des villageois chiites après une attaque contre le convoi du président déchu à Doujaël, au nord de Bagdad, en 1982. Les huit accusés ont plaidé non coupables.
Les sept co-accusés de Saddam Hussein dans cette affaire sont: Taha Yassine Ramadan (ancien vice-président), Barzan Ibrahim al-Hassan al-Tikriti (demi frère), Awad Ahmed al-Bandar (ancien juge du tribunal révolutionnaire et adjoint du chef du cabinet de Saddam Hussein), Abdallah Kadhem Roueid, Mezhar Abdallah Roueid, Ali Daeh Ali et Mohammed Azzam al-Ali, tous les quatre anciens responsables pour la région de Doujaël du parti Baas.
Le massacre de Doujaël n’est pas le seul crime attribué au régime de Saddam Hussein. Mais, il est le premier dossier bouclé par le Haut tribunal pénal irakien, selon les autorités.