Malgré le remaniement et la dissolution du parlement, le peuple algérien est décidé à en finir avec les caciques du régime. Des milliers de manifestants algériens sont descendus vendredi dans la rue pour dénoncer la “répression” et réclamer le “départ du régime”.
Ces manifestations interviennent moins d’une semaine après avoir réinvesti les rues à l’occasion du deuxième anniversaire du Hirak, pour confirmer aujourd’hui le retour de la mobilisation populaire en renouant avec les marches du vendredi.
Dès les premières heures de la matinée, un dispositif sécuritaire sans précédent a été déployé au niveau des axes menant vers les grandes villes, notamment la capitale Alger, Oran, Annaba, Alger, Tizi-Ouzou, Bouira ou Béjaia et devant toutes les mosquées, point de départ de ces manifestations de colère.
Ces axes routiers, habituellement fluides en ce premier jour du week-end, étaient chargés. Policiers et gendarmes contrôlaient la situation à la recherche de “personnes suspectes”.
Le Comité nationale pour la libération des détenus (CNLD) a fait état d’interpellations à Oran et Skikda, alors qu’a Annaba, plusieurs manifestants dont des femmes ont été arrêtés, selon le journaliste algérien Mustapha Bendjama, à la place de la Révolution.
A Alger, les premiers groupes des manifestants se sont regroupés à la place du 1er mai en scandant, entre autres, “à bas le régime militaire” et ” le peuple s’est libéré et veut son indépendance”.
Dans d’autres villes, des centaines de citoyens protestent en ce moment dans les rues pour réclamer “un état civil, non militaire”.