Les représentants des trois grandes religions monothéistes – musulmane, chrétienne et juive – espéraient à travers cette rencontre, au Caire, avec le leader égyptien, peser sur les autorités de la région en faveur de la paix. « Notre déclaration lancera le signal au Proche-Orient. Nous, dirigeants religieux, qui nous inquiétons tellement pour la paix, la tranquillité et la justice en Terre sainte, sommes réunis (…) pour dire à chacun que l’escalade de violence ne mène à rien », a déclaré aux journalistes l’archevêque de Canterbury (anglican) George Carey. Il s’exprimait après une rencontre avec M. Moubarak, en présence notamment de l’Imam d’Al-Azhar – la plus prestigieuse autorité sunnite -, Cheikh Mohammed Sayed Tantaoui, du vice-ministre israélien des affaires étrangères, le Rabbin Michaël Melchior, et du ministre palestinien sans portefeuille, Cheikh Talal Sidr.
Les représentants israélien et palestinien, ainsi que le révérend Carey, avaient signé lundi à Alexandrie, dans le nord de l’Egypte, une déclaration condamnant « le meurtre d’innocents au nom de Dieu ».
Cette déclaration prévoit aussi la création d’une commission permanente formée de religieux israéliens et palestiniens, pour en appliquer les principes. Mardi, Cheikh Tantaoui a souligné que «la violence et l’agression ne mèneront nullement à la paix». « Nous avons dit cela aux dirigeants religieux israéliens et les avons chargés de le transmettre à Sharon », a-t-il souligné.
Les résultats de ces travaux de réflexion, organisés avec l’assentiment d’Ariel Sharon, de Yasser Arafat, d’Hosni Moubarak et du Premier ministre britannique Tony Blair, seront par ailleurs transmis à chacun des dirigeants.