Cette décision intervient alors que les combats se poursuivaient dimanche à Monrovia entre rebelles du LURD (Libériens unis pour la réconciliation et la démocratie) et gouvernementaux fidèles au président Charles Taylor, ce dernier se disant décidé à résister « jusqu’au dernier homme », après une nuit de tirs incessants. L’ambassadeur Blaney avait lancé samedi soir un appel à l’arrêt des combats qui a été ignoré. Les Etats-Unis examinent actuellement l’éventualité d’une participation américaine à une force de paix internationale au Liberia et ont envoyé sur place une petite équipe de conseillers pour présenter des recommandations. Selon le Département d’Etat, ils ont aussi préparé par précaution un projet de résolution du Conseil de sécurité de l’Onu autorisant le déploiement d’une force de paix internationale incluant des troupes américaines. « Le chemin du Liberia vers la paix passe par les pourparlers multipartites conduits par l’ancien président nigérian Abdulsalami Abubakar », a cependant affirmé dimanche soir le porte-parole du Département d’Etat Philip Reeker dans une communication écrite. Il a ajouté que l’administration du Président Bush était « profondément concernée » par les récents combats à Monrovia montrant que le peuple libérien était la véritable victime de cette violence ». Selon M. Reeker, « toutes les parties au Libéria doivent reconnaître immédiatemment que leur action auront des conséquences désastreuses sur leur nation ». Les Etats-Unis continuent à travailler en très étroite collaboration avec le secrétaire général de l’ONU Kofi Annan et les responsables de la CEDEAO (Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest) afin de les soutenir dans leurs efforts pour apporter la paix et la stabilité au Libéria, a poursuivi le porte-parole. « Nous avons également demandé aux leaders ouest-africains d’user de leur influence et leurs poids pour empêcher de nouvelles violences en contrôlant leurs frontières et en interdisant l’arrivée d’armes au Libéria », a encore indiqué M. Reeker.