Par l’intermédiaire de son père, Mahommad Saeed Badraie, le jeune Shayan Badraie attaque les services de l’immigration et deux centres de rétention dans une plainte qui pourrait ouvrir la voie à nombreux autres dossiers de demandes de compensation.
Rebecca Gilsenan, avocate de l’enfant, a précisé à l’AFP que le dossier était le premier de ce genre en Australie. Les conseils de Shayan Badraie entendent argumenter qu’il a subi des dommages psychologiques graves à la suite de sa détention, pendant plus d’un an.
L’enfant et sa famille étaient arrivées en Australie par bateau en l’an 2000 et avaient été automatiquement placés en détention, comme tout demandeur d’asile. Détenu dans le centre de Woomera, dans le désert d’Australie-Méridionale, le garçon avait vite perdu la santé, selon ses avocats.
Hospitalisé huit fois en 2001, il avait cessé de s’alimenter, de boire régulièrement et de parler après 17 mois de détention, selon des informations de la presse.
L’enfant aurait particulièrement souffert d’avoir assisté en 2000 à des manifestations violentes de détenus de Woomera. Alors qu’il n’avait à l’époque que cinq ans, il a été témoin de tentatives de suicide et de scènes d’émeutes.
Le gouvernement conservateur australien fait régulièrement l’objet de critiques de la part notamment d’organisations de défense des droits de l’homme sur sa politique de détention systématique des réfugiés.