«L'Algérie a violé le droit à ne pas être torturé, le droit à ne pas être détenu arbitrairement, le droit à la personnalité juridique et le droit à ne pas subir d'immixtion illégale ou arbitraire du domicile ». C’est en ces termes que le Comité des droits de l'Homme de l'ONU vient de condamner l'Algérie pour deux nouveaux cas de disparition forcée dénoncés par le Collectif des familles des disparus (CFDA).
L'instance onusienne, basée à Genève, a relevé des "manquements" des autorités algériennes aux exigences du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) ratifié par l'Algérie. Cette nouvelle condamnation fait suite à l'introduction de deux communications par le CFDA sur les cas de Ali Lakhdar-Chaouch et Mohamed Mehalli ainsi que sur les violations infligées aux membres de leur famille.
Dans ce sens, l’ONU appelle l'Etat algérien à mener « des enquêtes approfondies et rigoureuses sur le sort des disparus», de fournir des informations aux familles et de «poursuivre, juger et punir les responsables des violations». Selon le collectif des familles des disparus, «il s’agit de la 25 et 26e fois que le comité des droits de l'Homme de l'ONU constate que l'Etat algérien a violé le Pacte international relatif aux droits civils et politiques ».