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Enquête sur l’assassinat de Rafic Hariri : le TSL doit poursuivre son action pour la vérité

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La France a demandé lundi que le Tribunal spécial pour le Liban (TSL), chargé d’enquêter sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, «poursuive son action» pour la vérité, en dépit de mandats d’arrêt émis par la justice syrienne dans une affaire connexe. «Nous souhaitons que le TSL poursuive son action en faveur de la manifestation de la vérité qu’aucun élément ne doit entraver», a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero, interrogé sur les mandats d’arrêt syriens émis contre 33 personnalités libanaises, arabes et étrangères, pour faux témoignage. «Le Tribunal avait de lui-même écarté certains témoignages qui ne contribuaient pas à la vérité», a rappelé M. Valero. La justice syrienne a émis ces mandats d’arrêt après une plainte d’un ex-général libanais contre de «faux témoins» dans l’enquête. Parmi ces personnalités figurent des proches de Saâd Hariri, actuel Premier ministre libanais et fils de Rafic Hariri. Ils sont accusés par l’ex-général Jamil Sayyed d’avoir «fabriqué» des preuves à partir de faux témoignages dans l’enquête sur l’assassinat survenu le 14 mars 2005 à Beyrouth. M. Sayyed, directeur de la Sûreté générale au Liban du temps de la tutelle syrienne, a été l’un des quatre généraux détenus sans charge de 2005 à 2009 dans le cadre de cette enquête. Après sa libération, il a intenté un procès à Damas contre des personnalités «impliquées dans les faux témoignages». Le mouvement chiite Hezbollah, allié de Damas et qui soutient M. Sayyed, a dit s’attendre à ce que le TSL l’accuse «injustement» d’implication dans l’assassinat de Rafic Hariri. Il réclame que les personnes impliquées dans l’affaire des «faux témoins» soient traduites en justice. La Syrie avait été montrée du doigt par le camp de Saâd Hariri dans ce meurtre. Mais Saâd Hariri, dont les relations se sont améliorées avec la Syrie depuis qu’il est devenu Premier ministre fin 2009, a affirmé en septembre avoir commis une «erreur» en accusant Damas.

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