Une vaste opération policière menée conjointement par les autorités françaises et italiennes a permis l’arrestation d’une dizaine de personnes soupçonnés d’avoir des liens avec le Groupe salafiste pour la prédication et le Combat (GSPC), une organisation terroriste islamiste algérienne. L’opération entre dans le cadre d’une enquête portant sur le financement du terrorisme islamiste. Agissant sur réquisition de la section antiterroriste du Parquet de Paris, les policiers de la Division nationale antiterroriste (DNAT) et de la Direction interrégionale de la police judiciaire de Marseille ont interpellé cinq personnes à Marseille et dans sa région. Huit suspects étaient visés, mais deux se trouvaient à l’étranger et la troisième était absente de son domicile. Ces interpellations en France ont eu lieu en même temps qu’une série d’arrestations en Italie, dans la région de Naples et près de Milan. Selon la police de Naples, au total huit Algériens et deux Italiens ont été appréhendés au cours de ce coup de filet antiterroriste franco-italien.
Un vice-procureur de la section antiterroriste du parquet de Paris, en charge des investigations, se trouvait mercredi à Marseille pour superviser les arrestations et le début des gardes à vue. Selon l’agence de presse italienne Ansa, sept mandats d’arrêt ont été lancés par le Parquet de Naples (sud), visant deux Italiens et cinq Algériens, dont deux se trouvent déjà en prison.
De son côté, l’AFP affirme que les personnes interpellées en France et en Italie, tous des hommes d’origine algérienne passant pour être proches du (GSPC), principal mouvement islamiste armé algérien, ont été placées en garde à vue. Des perquisitions étaient encore en cours mercredi matin en France.
Il s’agirait de personnes «exerçant des activités délictueuses dans le monde de la contrefaçon, voire des faux papiers». Elles sont soupçonnées de soustraire une partie des bénéfices provenant de ces activités au profit du financement du terrorisme, mais formeraient «davantage des réseaux de soutien (avec les faux papiers), de financement que des réseaux de combat». Si les activités de contrefaçon paraissent avérées, faire le lien avec le financement du terrorisme «devra être établi formellement, et ce n’est pas le plus facile», a commenté une source interrogée par l’agence AFP.
Enfin, il faut signaler que ce sont les services de renseignement italiens qui ont initié cette affaire sur leur sol, il y a deux ans, jusqu’à ce qu’ils «tombent sur des personnes de Marseille» et alertent leurs homologues français.
Le GSPC classé ultra-dangereux par la CIA
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