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France : Le « oui » reprend le dessus

Pour la première fois depuis la mi-mars, le "oui" au référendum français sur la Constitution européenne a enregistré une forte progression devenant majoritaire dans deux des quatre sondages publiés lundi.
L’ensemble des instituts de sondages explique cette remarquable montée du "oui" par la mobilisation de l’électorat UMP-UDF et, surtout, du revirement très net des sympathisants socialistes.
Le premier sondage qui est le plus spectaculaire est un sondage Ipsos réalisé pour Le Figaro et Europe 1. Il donne le "oui" vainqueur avec 53% des intentions de vote, contre 47% pour le "non". Cette enquête réalisée les 29 et 30 avril auprès de 960 personnes, révèle que la progression du "oui" va de pair avec la réduction de l’indécision et bénéficie d’une poussée des sympathisants socialistes. Aujourd’hui, 56% voteraient "oui" à la Constitution européenne contre 45% les 22 et 23 avril, avant l’entrée en lice dans la campagne de Jacques Delors et, surtout, de Lionel Jospin, qui est intervenu sur France 2 le 28 avril, estime l’enquête. Un autre sondage CSA pour France info, France 3 et le Parisien, effectué les 30 avril et 2 mai, redonne le "oui" vainqueur avec 51% des intentions de vote, contre 49% pour le "non", progressant ainsi de deux points. Par ailleurs, le "non" est resté dominant dans deux autres sondages. Il s’agit en premier lieu d’un sondage Louis Harris pour Yahoo!, Libération et i télé. Selon ce sondage, le "non" a perdu deux points en quinze jours tout en restant en tête des intentions de vote (51% contre 49%). L’institut ayant réalisé le sondage estime que ce baromètre tempère l’hypothèse d’une dynamique incontestée du "oui" car les Français sont également sensibles à l’acuité des impatiences sociales.
Le repli des opposants au traité Européen vient surtout des socialistes, auprès desquels le "oui" progresse de 46  à 52%, alors que les intentions de vote sont stables auprès des électeurs UDF-UMP (78% en faveur du "oui"), ajoute l’institut. Selon l’enquête, effectuée les 29 et 30 avril auprès d’un échantillon de 1.001 personnes, la situation actuelle "est celle d’une France sous tension. Une France partagée entre un "oui" dont la force de conviction s’intensifie à la faveur de l’implication médiatique croissante de ses dirigeants, et un "non" qui parvient à renouveler sa puissance grâce à l’acuité des impatiences sociales", écrit Louis Harris.
L’autre sondage où le "non" est resté dominant a été réalisé pour L’Express. Selon ce sondage, le "non" domine avec 52% des intentions de vote, contre 48% pour le "oui".
Selon cette enquête réalisée du 27 au 30 avril auprès de 1.141 personnes, le "non" perd toutefois 6 points en deux semaines. Cette chute s’explique là encore par le revirement d’une partie des électeurs socialistes, seuls 47% d’entre eux soutenant encore le "non" contre 62% à la mi-avril.
Par ailleurs, le président Jacques Chirac repart à l’offensive à la télévision. En effet, le chef d’Etat qui a amorcé sa troisième semaine de campagne en faveur du "oui" devait expliquer mardi soir sur France 2 les avantages du Traité constitutionnel européen, lors d’une émission au format très classique. Selon l’entourage présidentiel, cette émission devait être une occasion pour Chirac de dire aux Français à quel point l’Europe est une chance, à quel point elle démultipliera les atouts de la France et à quel point elle donnera à la France une force déterminante pour qu’elle devienne un puissant moteur de la construction européenne.

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