Ils ont ainsi protesté contre leurs conditions de travail de plus en plus compliquées et «le mal-être» dans la profession.
Jean-Claude Delage, secrétaire général du syndicat déplore le fait qu’«aujourd'hui, le policier ne comprend plus son métier. Il a l'envie d'être policier mais il ne trouve plus de sens aux missions qui lui sont confiées». Le syndicat fait état de la défaillance des moyens matériels et humains, de la baisse du pouvoir d'achat des policiers et du détournement de leurs missions. Le responsable syndical appelle ainsi à «redonner du sens à ce métier, des perspectives et de l'espoir avant qu'il ne soit trop tard».
Défilant au son des sifflets, les manifestants ont sillonné les principales artères de la capitale française, avec en tête du cortège des policiers portant un cercueil sur lequel est inscrit «ci-gît la police d'investigation asphyxiée par les réformes». Pour rappel, depuis le début de l'année, 47 policiers se sont donné la mort, un chiffre préoccupant pour les syndicats qui craignent que le record de 1996, avec 70 suicides de policiers, ne soit égalé à la fin de l'année.