Le ministre, dont les propos ont été rapportés par l’agence émiratie Wam, s’exprimait à Djakarta lors d’un séminaire consacré au dialogue entre les pays asiatiques exportateurs de main-d’oeuvre et les riches monarchies du Golfe -Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Bahreën, Qatar, Koweët, Oman.
Selon lui, ces étrangers ne constituent "pas une main-d’oeuvre immigrée", car ils sont recrutés à titre "provisoire" pour "une mission bien définie, au terme de laquelle ils rentrent chez eux".
Ces travailleurs, en majorité asiatiques, "jouent un rôle important dans les projets de développement et d’infrastructure", a-t-il noté, plaidant pour "une approche appropriée pour la défense de leurs droits mais qui tienne aussi compte des problèmes rencontrés par leurs employeurs, dont l’inexactitude des informations fournies par les bureaux d’emploi" au moment du recrutement.
Travaillant dans des conditions déplorables et pratiquement sans aucun droit, ces étrangers expriment de plus en plus souvent leur mécontentement, notamment par des rassemblements sur la voie publique.
Près d’un millier d’ouvriers asiatiques ont ainsi manifesté lundi à Dubaë contre le non-paiement de leurs salaires, suscitant une intervention du ministère du Travail qui a obtenu un règlement partiel du problème.
Le droit de grève et le droit de former des syndicats n’existent pas à Dubaë, comme dans la plupart des monarchies du Golfe. Les partis politiques n’y sont pas non plus autorisés.
Ces monarchies comptent au total quelque 35 millions d’habitants.