L’agence basée à Rome indique dans un communiqué sa "préoccupation croissante quant à une éventuelle propagation du virus hautement pathogène de l’influenza aviaire H5N1 en Afrique de l’ouest après son apparition au Nigeria la semaine dernière: les effets du virus seraient dévastateurs dans cette région déjà éprouvée par la sous-alimentation".
"Il faut offrir des incitations économiques aux paysans africains afin qu’ils rapportent immédiatement les cas suspects de grippe aviaire et pour les décourager d’écouler précipitamment leurs volailles sur les marchés", a proposé Joseph Domenech, vétérinaire en chef de la FAO qui se trouve actuellement au Nigeria avec une équipe d’experts.
Pour la FAO, le pays qui suscite "de vives préoccupations en ce moment est le Niger dont la frontière jouxte la région du Nigeria touchée par la grippe aviaire et où plus de deux millions de personnes vulnérables souffrent déjà de la faim".
"Une épizootie, si elle se déclarait hors des frontières du Nigeria, aurait des effets catastrophiques sur les moyens d’existence et la sécurité alimentaire de plusieurs millions de personnes", selon M. Domenech.
En Afrique, "des campagnes d’information à grande échelle sont indispensables pour informer les éleveurs sur les mesures à prendre pour protéger leurs volailles", souligne la FAO.
Pour Juan Lubroth, responsable de la Division santé et production animales de la FAO, il faut pratiquer "le confinement qui empêche toute promiscuité avec les volatiles sauvages" et notamment "éviter d’élever en un même lieu des volailles et d’autres espèces comme les canards et les oies".
Plusieurs pays, notamment le Sénégal, la Guinée, le Sierra Leone et la Mauritanie, ont déjà préparé des plans d’urgence pour parer à toute éventualité, des plans qui doivent "être entièrement soutenus par les gouvernements nationaux", a estimé la FAO.