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Hariri rassemble les libanais

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«Participez à (la commémoration) sur la scène de la liberté (…) et dites au monde entier que le Liban appartient à son peuple et à personne d’autre», avait lancé, dimanche dernier, le chef du groupe majoritaire au Parlement libanais, Saâd Hariri, invitant ainsi ses compatriotes à participer en masse à l’anniversaire de la mort de son père et ancien Premier ministre Rafic Hariri pour afficher leur unité face à la Syrie.
Appel reçu 5/5 ! En effet, les Libanais ont été nombreux à commémoré, mardi à Beyrouth, le premier anniversaire d’un événement douloureux qui marqua un tournant historique en conduisant à la fin de près de 30 ans de présence syrienne dans le pays.
Les organisateurs, cités par Future TV de la famille Hariri, ont affirmé que le nombre de manifestants rassemblés sur la place des Martyrs dans le centre de Beyrouth, s’élevait à un million.
Il y a un an jour pour jour, l’ex-Premier ministre, Rafic Hariri, était assassiné dans un attentat à la voiture piégée dans le centre de la capitale, un crime qui avait soulevé un tollé dans le monde et accéléré le départ des forces syriennes du Liban, à la fin du mois d’avril. Une commission d’enquête de l’Onu a conclu dans deux rapports d’étape, en octobre et décembre, à l’implication des services syriens et libanais dans l’attentat.
La foule a ovationné le fils et successeur de l’ancien Premier ministre, Saâd Hariri, à son arrivée. Son principal allié, le chef druze, Walid Joumblatt, s’est également mêlé à la foule, créant la surprise et galvanisant ses partisans. Le Premier ministre, Fouad Siniora, lui, s’est rendu sur la sépulture de Rafic Hariri où il a prié.
Les manifestants brandissaient aussi les portraits des journalistes Samir Kassir et Gebrane Tuéni, et du chef communiste Georges Haoui, tous trois tués dans des attentats respectivement le 2 juin, le 12 décembre et le 21 juin 2005. Des milliers de personnes sont venues du quartier chrétien d’Achrafiyé même si le chef chrétien Michel Aoun n’a pas appelé à manifester, en raison selon lui, de la «politisation» entourant la commémoration.
Les Aounistes et le parti intégriste chiite prosyrien, Hezbollah, qui ont récemment conclu une entente, ont indiqué qu’ils enverraient des délégations. L’autre mouvement chiite libanais, Amal, organise sa propre commémoration à Tyr, dans le sud du pays. Le rassemblement est organisé par «Les forces du 14 mars», qui regroupent des partis anti-syriens comprenant le Courant du Futur de Saâd Hariri, le parti socialiste progressiste de Walid Joumblatt et leurs alliés chrétiens. Washington a dit vouloir poursuivre l’enquête «aussi longtemps qu’il le faudra», alors que le président français, Jacques Chirac, a estimé lundi que Rafic Hariri était de la même trempe que le général Charles de Gaulle, libérateur de la France.

 Liban : la terreur au quotidien

Depuis octobre 2004, seize attentats ont frappé le Liban. Et depuis le 29 avril 2005, date de la fin du retrait syrien, pas moins de cinq personnalités de premier plan, journalistes ou hommes politiques, ont été tués ou grièvement blessés. Sans parler des gardes du corps et des chauffeurs. Le dernier attentat, le 12 décembre, a traumatisé la classe politique et les médias. Patron du quotidien libéral An Nahar, député et grande figure du front antisyrien, Gibran Tuéni se savait visé.
Il avait déjà dû se réfugier à Paris fin août, avant de regagner Beyrouth. La veille de son assassinat, il était encore en France. Les tueurs étaient donc au parfum puisqu’une dizaine d’heures se sont écoulées entre son retour et l’explosion. Projetée dans un ravin, sa voiture a été entièrement brûlée.

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