Le chômage ne cesse de croître à une cadence inquiétante en Suisse, dans le sillage des accords de libre circulation avec l’UE, près de 10.500 personnes ayant perdu leur travail en décembre dont les deux tiers sont des étrangers.
D’après les chiffres du Secrétariat d’Etat à l’économie, publiés vendredi, le taux de chômage a atteint 3,5 % à fin 2013, une valeur qu’autrefois la Suisse n’affichait que dans des crises graves.
Soixante-six pourcent des chômeurs sont des étrangers, dont 75 % proviennent des pays de l’Union européenne, précise-t-on de même source.
A fin décembre, 149.437 personnes étaient inscrites au chômage auprès des Offices régionaux de placement (ORP), soit 10.364 de plus que le mois précédent. Sur un an, la hausse se chiffre à 5 pc ou 7.128 personnes.
A en croire les analystes, il s’avère que les chômeurs supplémentaires proviennent surtout de l’espace de l’UE. Concrètement, ce sont chaque jour 165 personnes de plus issues de l’Union européenne à se trouver en situation de chômage dans le courant du mois de décembre. En l’espace d’un an, le taux de chômage chez les étrangers UE a passé de 4,8 à 6,3 %.
De mêmes sources, on relève que les tendances du marché de l’emploi viennent confirmer une évidence : la libre circulation des personnes draine de plus en plus de chômeurs de l’UE en Suisse.
Les données disponibles montrent ainsi que 12,8 % des Bulgares et des Roumains installés en Suisse sont au chômage. Cette proportion est de 10,3 % chez les Portugais.
Bien que cet accroissement du chômage soit également dû à des facteurs saisonniers, on comptait fin décembre 2013 plus de 7.000 chômeurs supplémentaires par rapport à la même période de l’année précédente (19.000 de plus qu’il y a deux ans).