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Histoire des services : SISMI&SISDE : l’intelligence à l’italienne

Les services secrets italiens sont divisés en deux administrations principales qui sont: Le SISMI, qui dépend du Ministre de la Défense, ayant des tâches de renseignement et de sécurité pour la défense sur le plan militaire de l’indépendance et de l’intégrité de l’état.
Le SISDE qui dépend du Ministre de l’Intérieur a des tâches de renseignement et de sécurité pour la défense de l’Etat démocratique et des institutions qui, selon la constitution, sont à son fondement contre quiconque y porte atteinte et contre toute forme de subversion. La répartition des compétences a été faite selon les intérêts à protéger (sécurité militaire et sécurité de la démocratie) et non sur une base territoriale (intérieur, extérieur) comme c’est le cas dans la plupart des pays démocratiques. La structure de l’intelligence italienne est complétée par le secrétariat général du CESIS (Comité exécutif pour les services de renseignement et de sécurité) qui n’est pas un service tiers mais un point de raccordement à qui sont confiées les taches de canalisation des informations fournis par les deux services vers le président du conseil, de coordination et de conseil en matière de personnel, d’interface entre le secteur de l’intelligence et les autres administrations publiques.

Que font les Services ?
De nos jours, L’activité des services d’intelligence s’est notablement élargie. Le concept d’action s’est complètement transformé : les Services s’occupent aujourd’hui de groupes terroristes, nationaux et internationaux, de la criminalité organisée mais également d’autres secteurs comme l’industrie, l’économie, la finance. Les Services doivent contrecarrer les diverses formes de menace, non seulement celles que constitue l’espionnage traditionnel mais également ceux qui sont plus sophistiqués et plus subtils : la désinformation, le sabotage, l’ingérence dans les affaires politiques, économiques et culturelles.
Pour ce faire, les Services de sécurité doivent adopter un double comportement opérationnel.
Acquérir le plus de renseignements sur les menaces possibles et empêcher l’acquisition de renseignements par d’autres pays. La méthode « offensive » comprend entre autres la constitution d’un réseau d’informateurs compétents dans les différents domaines d’intérêt c’est à dire ceux où l’on estime qu’il peut y avoir une menace pour la sécurité.
De façon générale, l’objectif est d’obtenir des renseignements dont le détenteur ne se doute pas qu’ils puissent être interceptés. Leur efficacité est étroitement liée au secret : le prix du renseignement vient de ce que l’adversaire ignore qu’il lui a été soutiré.
Dans le cas contraire, ce dernier peut agir pour en diminuer la valeur ou prendre des contre mesures. C’est pourquoi il est souvent nécessaire de se renseigner auprès de plusieurs sources afin d’éviter que l’adversaire puisse découvrir qui a fourni tel type d’information. En dehors des raisons qui poussent les informateurs à fournir des informations –souvent pour des questions morales -, ceux-ci ont un besoin absolu de secret concernant leur identité et leur tâche. Grâce à eux, on peut découvrir des activités occultes qui se montent dans leur propre environnement. Ils courent donc souvent de grands risques.
Dans certains milieux comme le milieu mafieux la divulgation du nom d’un confident peut précéder de quelques heures l’exécution d’une condamnation à mort. Si l’on veut rendre stérile un service de renseignement, il suffit de rendre stériles ses sources confidentielles de renseignement.
A fortiori, la discrétion doit être encore plus de mise lorsqu’il s’agit de pays amis et de pays alliés ainsi que de Services avec lesquels on échange continuellement des renseignements. Aucun Service n’est disposé à collaborer complètement s’il sait que les informations qu’il fournit sont destinées à être rendues publiques.

• Préparé par Omar Dahbi

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