"Nous avons recensé pour le moment 44 morts et 52 blessés, mais le bilan risque de s’alourdir car plusieurs blessés ont été hospitalisés dans un état grave", a déclaré le chef de la police de la ville sainte chiite située à 110 km au sud de Bagdad, le colonel Abdel Razzak al-Thai.
"Un kamikaze portant une ceinture de plus de 7 kg d’explosifs et plusieurs grenades s’est fait exploser à 10H15 (07H15 GMT) près d’un groupe de pèlerins, à quelques mètres d’une des entrées du mausolée de l’imam Hussein", a-t-il dit.
La sécurité des abords du mausolée n’est pas assurée par la police, mais par un groupe dépendant des autorités religieuses, a-t-il précisé.
"Nous avons renforcé la sécurité dans toute la ville, en particulier à proximité des hôpitaux où de nombreuses personnes sont rassemblées, car nous craignons une nouvelle attaque", a affirmé le colonel al-Thai.
Le porte-parole de la police, Rahmane Méchaoui, avait indiqué auparavant que l’attentat avait fait "quarante morts et 50 blessés", et que des pèlerins iraniens figuraient parmi les victimes.
Un appel pour des dons de sang a été lancé et de nombreuses personnes y ont répondu, a rapporté un correspondant de l’AFP dans la ville.
La télévision publique irakienne Iraqia a interrompu ses programmes pour diffuser en direct des images de l’attentat, montrant en gros plan des flaques de sang parsemant la chaussée et des corps mutilés.
Des ambulances se trouvaient sur les lieux évacuant les victimes. Certaines étaient transportées sur des charrettes en bois de marchands ambulants.
Kerbala, où l’imam Hussein, le petit-fils du prophète Mohamed, a été tué en 680, est l’un des deux principaux lieux saints de l’islam chiite, avec la ville de Najaf, à 160 km au sud de Bagdad, qui abrite le mausolée de Ali, le premier imam des chiites.
Kerbala a été frappée par des attentats sanglants en mars et en décembre 2004. Quatorze personnes y avaient notamment été tuées et 57 blessées le 15 décembre 2004.