"Nous avons besoin de plus de temps, il n’y a pas de doute là dessus", a déclaré à l’AFP le député kurde Mahmoud Osmane, qui participe aux discussions.
Il a expliqué que plusieurs dossiers posaient encore problème, "comme le fédéralisme, la place de l’islam dans l’Etat et le partage des richesses".
"Il y a encore des divergences entre les kurdes et les chiites", les deux groupes majoritaires au Parlement qui sont pourtant d’accord sur la question du fédéralisme. "Que dire alors de la situation entre les kurdes et les sunnites quand on sait que ces derniers rejettent le fédéralisme", a ajouté M. Osmane.
Le négociateur sunnite Saleh al-Motlak a confirmé ce rejet, tout en faisant état d’une réunion prévue dans la journée avec le président du Kurdistan Massoud Barzani pour en discuter.
Les sunnites sont prêts à accepter l’autonomie dont le Kurdistan jouit depuis 1991 comme un fait accompli, mais refusent un Irak fédéral, de crainte de se voir cantonnés dans le centre sec et aride du pays, alors que les chiites obtiendraient comme ils le désirent l’autonomie dans le sud riche en pétrole .
"Le peuple doit décider de la question du fédéralisme lors d’un référendum après la fin de l’occupation et le retour de la sécurité", a estimé Hassib Aref al-Obeidi, un autre sunnite membre du Comité de rédaction de la Constitution.
M.Osmane n’avait pas écarté dimanche la possibilité de compléter le projet de Constitution sans les sunnites.
Lundi, les réunions se poursuivaient pour tenter d’obtenir un compromis dans les délais et éviter une crise politique, selon le porte-parole du gouvernement Leith Koubba, qui relève cependant que la tâche est ardue.