Le petit-fils de l’ancien président iranien Akbar Hachémi Rafsandjani, une personnalité influente du régime qui a soutenu l’opposition, a été libéré sous caution au lendemain de son arrestation, a rapporté mardi l’agence de presse Fars citant le procureur de Téhéran. «Hassan Lahouti qui a été arrêté dimanche matin en vertu d’un mandat d’arrêt, accusé d’avoir commis des crimes touchant à la sécurité, a été libéré après avoir été interrogé et exprimé des remords en prison», a déclaré le procureur de Téhéran Abbas Jafari Dolatabadi.Hassan Lahouti a été libéré lundi après le versement d’une caution équivalente à 73.000 dollars, a ajouté le procureur, déclarant que son cas avait été renvoyé devant le tribunal. Le procureur n’a pas précisé les charges pesant sur lui. Mais selon le site de l’opposition Rahesabz.net, citant des sources informées, des «insultes au guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, ont motivé son arrestation». Au cours d’une de ses conversations téléphoniques avec des amis en Iran alors qu’il se trouvait à Londres pour y étudier, M. Lahouti a critiqué M. Khamenei», a ajouté le site internet. «Et selon les autorités, les mots utilisés lors de cet appel représentaient une insulte au guide suprême», ajoute Rahesabz.En annonçant son arrestation lundi, Rahesabz avait déclaré qu’elle pourrait «être liée à des accusations de certains ultraconservateurs à propos du rôle de la fille de Hachémi Rafsandjani, Faezeh, dans les évènements post-électoraux». Faezeh Rafsandjani, la mère de Hassan Lahouti, a été sévèrement critiquée par les ultraconservateurs pour son rôle présumé dans les incitations aux «émeutes». Elle avait même été brièvement détenue après la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad.L’ancien président Rafsandjani (1989-1997) a été également critiqué pour son soutien à l’opposition, qui a dénoncé des fraudes massives lors de la présidentielle du 12 juin.