L’Association de la presse étrangère (FPA) a vivement protesté contre cette interdiction, et le responsable du Bureau de presse gouvernemental lui a répondu qu’Israël ne voulait pas risquer la vie de ses soldats pour protéger les journalistes. La Cour suprême a émis un arrêt ordonnant au gouvernement d’autoriser l’entrée des correspondants étrangers à Gaza, et huit d’entre eux ont été choisis à cet effet. Aucun journaliste n’a pourtant reçu la permission de se rendre dans la bande de Gaza, où des milliers de soldats israéliens sont intervenus samedi soir par voie terrestre contre Hamas pour tenter de mettre un terme aux tirs de roquettes. «L’interdiction sans précédent faite aux représentants des médias internationaux d’accéder à Gaza constitue une grave violation de la liberté de la presse et place Israël aux côtés d’une poignée de régimes qui empêchent régulièrement les journalistes de faire leur travail», affirme la FPA. «Nous appelons les autorités israéliennes à lever immédiatement cette interdiction, conformément à la décision de la Cour suprême et aux principes fondamentaux d’un Etat démocratique», ajoute-t-il. Daniel Seaman, chef du bureau de presse gouvernemental, chargé des accréditations délivrées aux journalistes étrangers, a de son côté affirmé que les reporters ne devaient «pas être autorisés à entrer à Gaza, car nos soldats ne vont pas se sacrifier pour les protéger».