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Israël ne veut pas d’un Etat palestinien

Le Premier ministre israélien a tenu ces propos dimanche lors de la réunion hebdomadaire du cabinet israélien. Washington avait reconnu le 13 juin que la création d’un Etat palestinien intérimaire était l’une des options étudiées par le président George Bush, pour sortir de l’impasse le conflit israélo-palestinien.
Ariel Sharon a également évoqué le projet de conférence de paix au Proche-Orient envisagé pour cet été. Selon lui, cette conférence devrait décider notamment, la création de commissions chargées de superviser les réformes envisagées au sein de l’Autorité palestinienne ainsi que le désarment des groupes armés palestiniens. Le gouvernement devrait prochainement consacrer une séance à cette question. Par ailleurs, le ministre israélien de la défense, Binyamin Ben Eliezer, devait donner en personne dimanche, le coup d’envoi de la construction d’ouvrages défensifs le long de la «Ligne verte», qui sépare le territoire israélien de la Cisjordanie. Les travaux devraient débuter dans un secteur proche de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie. Le projet, allègue-t-on, a pour objectif de faire échec aux attentats palestiniens en empêchant les infiltrations en provenance de Cisjordanie. Les Palestiniens ont condamné la construction de ce mur. Mais ils ne sont pas les seuls, car le Parti national religieux (PNR, 5 sièges), aile droite du gouvernement d’union nationale de Sharon, s’est déclaré opposé à la construction de cette clôture de sécurité. «Nous allons exiger l’arrêt de ces travaux, la construction de cette clôture de sécurité étant en totale contradiction avec les décisions du gouvernement», a déclaré le député et rabbin Yitzhak Lévy, numéro deux du PNR, à la radio publique israélienne. Le député a indiqué qu’il soulèverait cette question dimanche lors de la réunion hebdomadaire du gouvernement. Selon lui, le gouvernement s’est récemment prononcé pour l’établissement de «zones tampons» entre les territoires palestiniens et Israël et non pour la construction d’une clôture de sécurité.
Vendredi, le quotidien Maariv, avait fait état d’une menace du PNR de quitter la coalition d’Ariel Sharon, au cas où le tracé de la clôture de sécurité, suivrait celui de la « ligne verte », ligne d’Israël avant la guerre de juin 1967.
Le PNR, porte-voix des colons juifs des territoires palestiniens, redoute en effet, que cette clôture devienne la frontière officielle entre Israël et un futur Etat palestinien, avant même l’ouverture de négociations. Aux yeux de ses détracteurs, la clôture de sécurité pourrait être accueillie comme une décision politique d’établir une «frontière» au contraire des «zones tampons» qui ont elles, selon eux, une dimension purement sécuritaire.
Sur le plan diplomatique, le Proche-Orient attendait toujours la déclaration publique de George Bush dans laquelle il doit énoncer la politique que les Etats-Unis entendent mener dans la région. Sa déclaration est attendue en début de semaine, mais des responsables palestiniens ont d’ores et déjà exprimé leurs doutes sur la stratégie américaine, estimant que celle-ci restait trop influencée par Israël.

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