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La flamme olympique entame un périple international très surveillé

La flamme olympique a quitté Pékin mardi pour le début d’un périple international de 137.000 km, qui s’annonce déjà mouvementé dans certains pays en raison notamment de la crise tibétaine. Un avion spécial d’Air China, avec à son bord la flamme, a quitté la capitale chinoise en direction d’Almaty, capitale économique du Kazakhstan, première étape d’un périple à travers 19 pays.
A Londres, Paris et San Francisco, des militants hostiles au régime chinois, en particulier des Tibétains en exil, ont prévu plusieurs manifestations.
La flamme était arrivée lundi en provenance de Grèce. Le même jour, la Chine a lancé le relais de la torche olympique des jeux de Pékin sur une place Tiananmen fermée au public et hautement sécurisée pour éviter que des manifestations gâchent cette journée historique. Le clou de la cérémonie – retransmise en léger différé par la télévision chinoise malgré un bandeau «direct» sur l’écran – a été la remise de la torche par le président Hu Jintao à l’un des sportifs les plus célèbres du géant asiatique, Liu Xiang, héros national depuis sa médaille d’or aux 110 m haies à Athènes en 2004.
«Le relais de la torche olympique des Jeux de Pékin 2008 a commencé!», s’est alors exclamé le numéro un chinois, sous le regard de Mao, le fondateur de la Chine communiste dont le portrait orne la porte Tiananmen, au nord de la plus grande place du monde. Auparavant, Xi Jinping, possible numéro un du régime communiste en 2012 et chargé des derniers préparatifs des JO, avait invité, au nom du gouvernement et du peuple chinois, «les athlètes et les amis du monde entier à participer au grand gala des JO». «Nous ferons sans cesse des efforts pour construire un monde harmonieux fait d’une paix durable et de prospérité mutuelle», a-t-il dit dans son discours emprunt de solennité, à l’image de l’ensemble de la cérémonie. Pour prévenir tout incident, la place Tiananmen, emblème du pouvoir chinois mais aussi des manifestations d’opposition depuis 1919, avait été fermée au public dès dimanche soir. Lundi, seuls 5.000 invités, triés sur le volet, étaient présents, dont des membres des «brigades de supporteurs» agitant des drapeaux chinois et des symboles olympiques, des écoliers et des artistes. Les rues adjacentes avaient été fermées à la circulation et personne ne pouvait descendre aux stations de métro de la place, un dispositif qui contrastait avec le discours festif tenu par les médias nationaux. Il y a une semaine à Olympie, dans le sud de la Grèce, des militants de l’association Reporters sans Frontières (RSF) avaient réussi à perturber la cérémonie d’allumage de la flamme des JO, en pleine crise tibétaine.

• François Bougon (AFP)

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