Le Parquet du Tribunal Suprême s’est prononcé récemment en faveur d’une levée de l’accusation de conspiration, qui lui avait valu une condamnation à 15 ans de prison, sur un total de 27 ans.
Les indices sur lesquels s’est basée l’Audience nationale pour condamner le Syrien pour "conspiration" sont "faibles et inconsistants", estime le ministère public du Tribunal suprême.
Si la haute juridiction suit ces réquisitions, Abou Dahdah n’aura plus qu’à purger les 12 ans de prison auxquels il a été condamné pour "appartenance" à Al-Qaïda, peine dont il a déjà accompli près de la moitié en détention préventive. Son avocat a réclamé son acquittement intégral.
Considéré comme le chef d’une cellule d’Al-Qaïda en Espagne, le Syrien avait été condamné à l’issue du plus important procès jamais tenu en Europe contre la nébuleuse d’Oussama Ben Laden, qui s’était soldé par des condamnations très en-deçà des réquisitions contre les 24 accusés.
Le Tribunal suprême examinait également mercredi les recours des 17 autres condamnés à ce procès, dont les peines oscillent entre 6 et 11 ans de prison.
Parmi eux figure le journaliste vedette de la chaîne satellitaire qatariote Al-Jazira, Tayssir Allouni, auteur de la première interview de ben Laden après les attentats du 11 septembre, et condamné à 7 ans de prison pour collaboration avec Al-Qaïda.
Au terme de ses auditions, prévues jusqu’à vendredi, le Tribunal Suprême mettra sa décision en délibéré à une date encore inconnue.