Ces propositions étaient contenues dans une lettre adressée mardi au secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, à son représentant spécial pour l’Afghanistan, l’Algérien Lakhdar Brahimi, et au président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR)), Jakob Kellenberger. La Libye appuie sa proposition par « le manque de confiance entre l’Alliance du nord et les Taliban arabes et étrangers, surtout après le massacre de la prison de Mazar-i-Sharif ». Plusieurs centaines de volontaires étrangers, qui se battaient taux côtés des talibans, étaient détenus par l’Alliance du Nord dans une forteresse, près de Mazar-i-Sharif (Nord de l’Afghanistan). Ils se sont révoltés dimanche, selon l’Alliance, qui a affirmé mardi avoir repris l’essentiel de la forteresse, tuant 300 à 400 Taliban. La fondation, présidée par Seif al-Islam, le fils du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, a, en outre, affirmé avoir reçu une lettre de l’ambassade des Taliban à Islamabad, datée du 20 novembre, avant l’annonce de sa fermeture par le Pakistan. Et d’ajouter que la « représentation diplomatique » demandait à la fondation d’intervenir et de superviser les opérations de désarmement des Arabes et des Taliban pour mettre fin au bain de sang en Afghanistan. Ce désarmement pourrait se faire sous le contrôle de la fondation Kadhafi, de l’ONU et du CICR. La fondation, dont la lettre est accompagnée de la missive de l’ambassade, ajoute que « les Taliban acceptent les garanties données par la fondation pour ceux qui rendent les armes ».