La première secrétaire du PS Martine Aubry a appelé jeudi 19 mars le gouvernement à adopter «un vrai plan de relance», incluant en particulier une prime de 500 euros pour tous les bas salaires, les petites retraites et les bénéficiaires des minima sociaux.
«J’attends que le président de la République Française Nicolas Sarkozy comprenne enfin l’ampleur de la crise, les inquiétudes des Français, leurs difficultés en matière de pouvoir d’achat et d’emploi, et que la France ait enfin un vrai plan de relance à l’instar d’autres pays européens», a déclaré la première secrétaire du Parti socialiste à Bruxelles, en marge d’une réunion des responsables socialistes européens.
Cette réunion se tient peu avant un sommet européen consacré à la crise économique et sociale.
Aujourd’hui, «nous nous enfonçons dans la crise comme sur un toboggan sans avoir un effort de relance», a-t-elle noté.
Il faut donc «un plan massif que la France n’a pas». «Un plan qui ait des effets à court terme et non pas des investissements qu’on nous promet pour faire des autoroutes dans 4 ou 5 ans mais pour construire de nouveaux logements, donner de l’argent aux collectivités locales pour qu’elles accompagnent les petites et moyennes entreprises (PME) et qu’elles puissent réaliser des investissements à court terme, et puis surtout, c’est majeur, une relance de la consommation, en aidant les petites retraites, les bas salaires», a-t-elle ajouté.
«Le PS demande de donner une prime de 500 euros aux bas salaires et à l’ensemble des minima sociaux, pour qu’il y ait un coup de fouet», a encore précisé Martine Aubry la première secrétaire du PS, qui devait ensuite participer à une manifestation à Lille dans le cadre de la journée de mobilisation syndicale en France. Au contraire, «aujourd’hui, on a baissé les impôts des plus riches. C’est un véritable boulet pour les finances publiques, et le président pour des raisons idéologiques et peut-être même clientélistes ne veut pas prendre les mesures qui permettraient de sortir la France de la récession dans laquelle elle s’enfonce», a estimé la première secrétaire du PS. «J’ai entendu le président Français Nicolas Sarkozy dire qu’il n’avait pas été élu pour augmenter les impôts, je lui rappelle simplement qu’il n’a pas été élu non plus pour baisser le pouvoir d’achat et augmenter le chômage», a-t-elle insisté.
Huit syndicats ont appelé à une journée de mobilisation syndicale jeudi 19 mars en France pour arracher de nouvelles mesures au gouvernement en faveur des salariés.