Huit personnes ont été assassinées en fin de semaine dernière en Algérie lors de plusieurs attaques menées par des islamistes armés. La presse algérienne a précisé que quatre individus avaient été tués jeudi soir à Larbaa, à 30km au sud d’Alger, lors d’un faux barrage dressé par un groupe armé. Un soldat a également été égorgé et onze autres blessés dans deux attentats perpétrés le même jour dans la région de Ain Defla, à 160km à l’ouest d’Alger, selon le quotidien « Liberté ». Lors du premier guet-apens, à Djebel Louh, un militaire a été égorgé et cinq membres du même convoi ont été blessés. Dans ce secteur, une autre embuscade a également blessé six militaires. Les journaux rapportent d’autres morts et disparitions : un civil armé et un « repenti » ont été assassinés dans les régions de Sidi Bel Abbes et Jijel. Enfin un berger enlevé mercredi soir par un groupe armé dans le village de Sidi Douma (400km à l’ouest d’Alger) a été retrouvé égorgé jeudi, tandis que deux autres bergers sont portés disparus. Ces nouvelles exactions de la part des groupes terroristes armés ne sont pas sans rappeler le choc subi par l’Algérie le 20 novembre dernier, soit dix jours après les terribles inondations qui ont secoué le pays. Alger, avait alors été frappée par un attentat à la bombe qui avait fait 29 blessés, dont quatre graves, à la gare routière Tafourah dans le centre de la capitale. Dans ce climat de deuil – le dernier bilan des inondations fait état de 751 morts, dont 700 à Alger – les groupes armés islamistes avaient donc une nouvelle fois cherché à tuer en pleine centre d’Alger. Une « bombe artisanale », placée dans un cartable, déposé au milieu de la foule, avait explosé dans un terminus très fréquenté. Par ailleurs, un membre du Groupe Islamique Armé (GIA), capturé récemment, a indiqué aux autorités que des éléments de cette organisation s’étaient infiltrés dans Alger pour commettre des attentats à la bombe pendant le ramadan. Les islamistes armés ont en effet pour habitude de multiplier leurs actes terroristes durant ce mois de jeûne, qu’ils considèrent « propice au jihad », pour mener leur guerre sainte contre le pouvoir algérien « impie ». Après une accalmie de près de deux ans, les attentats imputés à des groupes armés islamistes ont repris à la fin du mois d’août à Alger et sa proche banlieue.