Tokyo a accueilli pendant deux jours une conférence qui a soulevé la problématique complexe du développement de l’Afrique. Cette réunion avait en tout cas l’ambition d’apporter certaines réponses concernant la nécessité d’une coopération et d’une coordination des pays pour favoriser le développement. C’est ce message que le Japon a voulu faire passer dès le premier jour en lançant un appel en direction de la communauté internationale pour «davantage d’efforts dans la lutte contre la pauvreté et les conflits qui ensanglantent de nombreux pays du continent». La «TICAD» – Conférence Internationale de Tokyo sur le Développement Africain – était coprésidée par le Japon, les Nations unies, la Banque Mondiale et la Coalition Mondiale pour l’Afrique. Elle a rassemblé des délégués de 53 pays d’Afrique, 11 pays d’Asie, mais aussi 23 pays «donateurs» et 38 organisations internationales. Lors de la cérémonie d’ouverture, lundi, le Premier ministre japonais Junichiro Koizumi a réitéré la détermination du gouvernement japonais « à considérer l’Afrique comme l’un des principaux chapitres de sa politique étrangère ». Premier pays donateur dans le cadre de l’aide au développement, le Japon devrait toutefois revoir sa «générosité» à la baisse compte tenu de l’endettement du pays… En attendant, la TICAD a insisté sur la nécessité d’étendre l’utilisation des technologies de l’information dans la coopération régionale et le développement, qu’il concerne la gestion des gouvernements, l’éducation, la santé ou le rôle du secteur privé dans les échanges et le développement du continent. Le Japon compte pour sa part étendre à d’autres pays le projet qu’il a mis en place au Kenya, Ghana et en Zambie, sur l’optimisation des nouvelles technologies dans le combat contre les maladies infectieuses – Sida et Malaria notamment. Une autre conférence est d’ores et déjà prévue pour l’automne 2003.