Une bombe s’est explosé samedi dernier, dans un minibus dans la station balnéaire turque de Kusadasi, sur la mer Egée, faisant cinq morts dont deux touristes, une Irlandaise et une Britannique, et treize blessés, dont plusieurs ressortissants du Royaume-Uni.
L’explosion survient au moins une semaine après un attentat revendiqué par le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans la ville touristique proche de Cesme. Une attaque à la bombe avait également été revendiquée par le même groupe séparatiste en avril à Kusadasi, située dans l’Ouest de la Turquie. La touriste irlandaise tuée a été identifiée comme Tana Whalen, née en 1988. Selon l’agence de presse turque Anatolie, la Britannique s’appelait Helen Pallhall. Les trois autres morts sont des ressortissants turcs. Cinq Britanniques ont en outre été blessés, dont trois grièvement, a annoncé le Foreign Office à Londres. Le ministre britannique des Affaires étrangères, Jack Straw, a condamné un "acte répugnant", et son homologue irlandais, Dermot Ahern, a estimé que cette "atrocité" était "totalement injustifiable". Lors d’une sortie médiatique, le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, avait qualifié l’explosion d’"attaque terroriste", mais sans en désigner les auteurs.
Yilmaz Orhan, le chef de la police de la province de Aydin, dont dépend Kusadasi, a souligné que les forces de sécurité n’étaient pas parvenues à une conclusion définitive sur l’origine de l’explosion. "Il n’apparaît pas clairement si cela a été causé par un kamikaze ou par la détonation d’un engin", a-t-il déclaré. Il faut rappeler que dans le passé, les rebelles kurdes avaient pris l’habitude de s’attaquer aux zones touristiques en Turquie. Ils visent ainsi à intimider les étrangers et porter atteinte à l’industrie du tourisme, apport très important à l’économie du pays.
Les heurts se sont intensifiés dans le Sud-est turc entre armée et PKK depuis avril, faisant plus de 100 morts des deux côtés.
Les responsables turcs ont annoncé dimanche matin la mort de 10 militants fortement armés du PKK lors de combats ces derniers jours dans la province de Sirnak.