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La victime présumée de DSK ignorait son identité

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La femme de chambre qui accuse Dominique Strauss-Kahn de tentative de viol ignorait l’identité du patron du FMI jusqu’au lendemain de son agression présumée, a affirmé mardi l’avocat de la plaignante. Agée de 32 ans, cette employée de l’hôtel Sofitel est veuve et mère d’une fille de 15 ans, avec laquelle elle a émigré aux Etats-Unis il y a sept ans en provenance de Guinée. «Elle n’avait aucune idée de qui il était et elle n’avait jamais eu affaire à lui auparavant», a déclaré Jeffrey Shapiro, avocat spécialisé dans les affaires de mauvais traitements. L’agression se serait déroulée autour de midi (16h00 GMT) samedi et la femme de chambre ignorait l’identité de Dominique Strauss-Kahn jusqu’à dimanche. «Un ami l’a appelée et lui a demandé ‘tu as une idée de qui est ce type?», a déclaré Jeffrey Shapiro à Reuters. Le ministère public accuse Dominique Strauss-Kahn d’avoir agressé la femme de chambre alors que celle-ci était entrée dans sa suite à l’hôtel Sofitel, situé dans le cœur de Manhattan, près de Times Square, en pensant qu’elle était inoccupée. Lors de la première comparution de Dominique Strauss-Kahn devant un juge, l’accusation a expliqué que le patron du FMI avait agressé sexuellement la femme de chambre, qu’il avait tenté de la violer et l’avait contrainte à une fellation. Les avocats de Dominique Strauss-Kahn ont demandé sa remise en liberté contre une caution d’un million de dollars, offre refusée par le juge Melissa Jackson qui a ordonné le placement du prévenu en détention provisoire. DSK a été interné à la prison de Rikers Island et il comparaîtra à nouveau vendredi. Il plaide non coupable des charges retenues contre lui et risque 25 ans de prison en cas de condamnation. D’après Jeffrey Shapiro, une fois que la plaignante «s’est enfuie de la chambre, elle a alerté la sécurité, la police de New York a été appelée, ils l’ont interrogée et ils ont inspecté les lieux». «Elle n’a aucune autre intention dans tout cela que de répondre aux questions qui lui sont posées, de dire la vérité», a poursuivi cet avocat. Cette femme ne possède pas la nationalité américaine et elle dispose d’un permis de travail aux Etats-Unis. Sa scolarité a été relativement courte, son expérience est limitée et elle a beaucoup travaillé pour obtenir son emploi au Sofitel, a affirmé Jeffrey Shapiro, qui a été présenté à la plaignante dimanche par un ami. Depuis l’agression présumée, elle n’est pas retournée chez elle, dans le Bronx, et elle n’a revu sa fille que mardi. Jeffrey Shapiro explique que son rôle consiste à l’aider à surmonter cette épreuve sur le plan personnel et à lui expliquer la procédure judiciaire. «Elle souhaite rester anonyme car elle a très peur que quelque chose lui arrive sur le plan physique, elle se sent très menacée par tout cela», a-t-il dit.

  Michelle Nichols (Reuters)

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