Le soldat amoureux faisait partie d’un des quatre bataillons de 650 hommes qui ont embarqué le 20 septembre à bord de trois navires de la marine dans la port de Krueng Geukeuh près de la ville de Lhokseumawe.
Le commandant militaire d’Aceh, le général Supiadin Adisaputra, a "immédiatement" présenté ses excuses à la population d’Aceh, a indiqué à l’AFP son porte-parole Erie Sutiko.
"Ce fut un acte spontané commis par deux amoureux. Le navire allait larguer les amarres. Le soldat a été réprimandé par le commandant", a-t-il ajouté.
Le baiser fougueux, qui s’est produit alors que le soldat allait monter sur la passerelle, a été capté par un photographe local de l’Agence France-Presse (AFP). Le cliché de l’AFP a ensuite été diffusé par des médias indonésiens.
Mardi, quelques dizaines de femmes voilées ont manifesté devant le siège du gouverneur à Banda Aceh en brandissant des larges reproductions de la photo montrant le baiser selon elles scandaleux.
Les slogans figurant sur les banderoles, "Aceh est-elle encore digne d’être la véranda de La Mecque?", "la charia pour tout le monde", rappelaient que la province d’Aceh est un bastion musulman, islamisé dès la fin du XIIIe siècle.
Les manifestantes ont demandé que le soldat et la jeune femme soient flagellés en public.
En 2001, le gouvernement indonésien avait autorisé la province à mettre progressivement en vigueur la charia, la loi islamique. Un tribunal islamique a été créé fin 2003.