L’attentat à l’explosif qui a fait un mort, une touriste française et 22 blessés dimanche soir près d’un café en bordure du souk Khan el-Khalili au cœur du Caire historique, a été condamné avec force en Egypte par le gouvernement, l’opposition et les autorités religieuses. Le ministre du Tourisme, Zoheir Garranah, a «condamné avec force» cet attentat, exprimant l’espoir qu’il n’aura pas de répercussions négatives sur le tourisme en Egypte, dans une déclaration à l’agence officielle Mena. Le bazar de Khan al-Khalili, où convergent chaque jour des milliers de touristes, avait déjà été le théâtre d’un attentat en avril 2005, dans lequel deux touristes français et un Américain avaient été tués. «Ceux qui ont mené cet acte criminel sont des traîtres à leur propre religion et leur nation, et ils dénaturent l’image de l’Islam qui rejette le terrorisme et interdit le meurtre d’innocents», a dénoncé la plus haute autorité de l’Islam sunnite, l’imam d’Al-Azhar, Mohammed Sayyed Tantaoui, selon Mena. Le mufti Ali Gomaa, deuxième plus haute autorité religieuse d’Egypte, a lui aussi dénoncé «un acte criminel rejeté par l’Islam, qui est une religion de compassion et de paix qui refuse la violence», dans une déclaration à l’agence Mena. L’attentat a visé «la stabilité et la sécurité en Egypte», a-t-il estimé. Le bloc parlementaire des Frères musulmans, plus importante force de l’opposition, a également «dénoncé un acte criminel», affirmant dans un communiqué son «rejet des actes de violence armée quels que soient ses motifs et ses objectifs». Parmi les blessés, figurent 15 touristes français, un Allemand, trois Saoudiens et trois Egyptiens, selon le dernier bilan officiel. Selon les services de sécurité, une grenade, qui a explosé vers 18h50 (16h50 gmt) avait été placée dans un sac en plastique sous un banc en pierre de la place de la mosquée al-Hussein, près de Khan el-Khalili.