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L’autoroute Kaboul-Kandahar, test pour la reconstruction Afghane

Plus important projet actuellement en cours dans le pays, cette autoroute doit permettre de consolider le pouvoir central à l’extérieur de Kaboul et prouver aux Afghans que l’Occident ne les a pas oubliés malgré la guerre d’Irak. « Notre plus grande priorité était la reconstruction des autoroutes et je suis heureux que nous ayons fait aujourd’hui quelque chose à ce propos », déclarait Karzaï lors du lancement du projet au mois de novembre 2002. Mais des combattants taliban, ou alliés à l’ancien régime fondamentaliste, ont lancé une série d’attaques le long de cette autoroute afin d’en interrompre le chantier. Le déminage a repris le long des 480 kilomètres de la route malgré une série d’attaques en mai et en juin contre des démineurs, dont un a été tué et plusieurs autres blessés. A Shekhabad, petit village de la province de Wardak à environ 60 km au sud-ouest de Kaboul, les rouleaux compresseurs, les bulldozers et les camions s’activent autour du chantier. « Même si ce genre d’incidents arrive, cela ne nous empêchera pas de continuer à travailler ici », affirme avec un haussement d’épaules Wali Jan, un des ouvriers présents sur le chantier. Ce tronçon est considéré comme la partie la plus sûre malgré une attaque à la roquette il y a trois semaines et la découverte lundi au bord de la route de deux mines antichar, oubliées par les démineurs ou installées récemment par la guérilla. C’est en effet à partir de Shekhabad que se termine la partie asphaltée de l’autoroute et que commence la route bosselée et caillouteuse qui mène en 12 heures jusqu’à Kandahar. Pour 150 afghanis (trois dollars) par jour, des ouvriers portant turbans, keffiehs ou casquettes de base-ball pour se protéger du soleil travaillent péniblement à la pelle et à la pioche, conscients mais apparemment pas impressionnés par les attaques meurtrières qui ont eu lieu un peu plus loin le long de la route. « Ces attaques sont inacceptables. Elles sont contraires à notre religion. Cette route n’est pas pour un seul groupe ou un seul clan, mais elle doit bénéficier à tous les Afghans », explique Ghulam Sakhi, un homme de 56 ans, habitant Shekhabad.

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