Au cours de son enquête, la commission a "suivi des pistes menant à la faillite de la banque Al-Madina au milieu de l’année 2003, y compris des liens entre cette banque et des responsables libanais et syriens, dont M. Hariri", indique le rapport, qui a été remis au Conseil de sécurité de l’Onu.
La commission "n’a pas à dévier son attention vers une enquête parallèle sur des cas d’opérations frauduleuses, de corruption ou de blanchiment d’argent qui ont pu se produire", poursuit le document.
"Mais elle reste consciente du fait que ces questions pourraient éclairer les motivations de certaines personnes qui se trouvent dans le champ de l’enquête, étant donné notamment que M. Hariri avait déclaré qu’il prendrait des mesures pour enquêter plus complètement sur ce scandale bancaire s’il revenait au pouvoir", ajoute-t-il.
La faillite de la banque Al-Madina, dont les comptes ont révélé un "trou" de plus de 1,2 milliard de dollars, est l’un des plus grands scandales bancaires de ces 30 dernières années au Liban.
Selon des informations parues à l’époque dans la presse libanaise, la banque était utilisée pour blanchir de l’argent provenant de la mafia russe, d’associations islamiques saoudiennes et du régime irakien de Saddam Hussein.
Le président de cette banque, Adnan Abu Ayyash, a porté plainte pour escroquerie contre l’ancien chef des services de renseignement syriens au Liban, le général Rustom Ghazaleh.