L’ambassadeur américain à l’ONU Zalmay Khalilzad a fait circuler un projet de texte au cours de consultations à huis clos, présentées comme une initiative russo-américaine, afin d’impliquer le Conseil de sécurité à un moment crucial du processus de paix.
«Nous pensons qu’il est important que le Conseil s’exprime lui-même, sur la question israélo-palestinienne», a-t-il déclaré à des journalistes, alors qu’une nouvelle administration doit se mettre en place à la Maison-Blanche et que des élections sont prévues en Israël et possiblement aussi dans les territoires palestiniens. M. Khalilzad a indiqué que les discussions sur ce texte allaient continuer lundi et un vote des ministres était attendu mardi. Le texte proposé par les Etats-Unis a reçu l’appui de la Russie, de la France et de la Grande Bretagne. Il soutient les principes sur lesquels sont d’accords Israéliens et Palestiniens «comme le processus de négociations bilatéral et les efforts pour conclure un traité de paix qui résoudrait toutes les questions clés, sans exception». Le texte appelle les deux camps «à remplir leurs obligations (…) et à éviter toute mesure qui pourrait miner la confiance et porter préjudice à l’issue des négociations». «Le texte est une très bonne base pour trouver un consensus de principe à une solution durable au Proche Orient», a déclaré l’ambassadeur de France à l’ONU, Jean-Maurice Ripert, en saluant la proposition américaine. «Je suis optimiste» sur son adoption mardi, a-t-il ajouté. Le texte appelle aussi à renforcer les efforts diplomatiques «pour encourager, au-delà des négociations bilatérales, une reconnaissance mutuelle et une coexistence dans la paix entre tous les Etats de la région, afin de trouver une paix durable au Proche Orient». Lundi une réunion du Quartette pour le Proche Orient (Etats-Unis, Russie, ONU, UE) rassemblera la secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et le chef de la diplomatie européenne Javier Solana.