Le journal français relève qu’à ce jour, 600.000 entrepreneurs, dont 75 pc de femmes, ont bénéficié de prêts de 100 à 500 euros et que le nombre de bénéficiaires du micro-crédit a triplé depuis 2003.
En dix ans, plus de 2,5 millions de prêts, soit plus de 670 millions d’encours, ont été accordés par les douze associations habilitées par l’Etat, qui se sont substituées aux banques auprès des exclus, ajoute-il, faisant remarquer que le secteur est "en pleine croissance (50 % par an), tant les besoins de la population sont importants".
Au Maroc, les micro-crédits prennent encore souvent la forme du prêt solidaire, octroyé à un petit groupe qui se porte garante en cas d’impayé, signale la publication pour qui, cette méthode "a fait ses preuves" dans la mesure où le taux de remboursement dépasse 98 %.
Après avoir consacré leurs efforts aux citadins, les institutions de micro-crédit marocaines s’intéressent depuis quelques années aux zones rurales les plus clairsemées, souligne le journal qui rappelle que 56.000 prêts ont été accordés l’an passé en milieu rural par l’Association "Al-Amana", soit quatre fois plus qu’en 2004.
Dans cet effort, les associations – menées par "Al-Amana", "Zakoura" et la Fondation des banques populaires – peuvent désormais compter sur l’engagement fort du Royaume, ajoute-t-il.
"Dans le grand programme de lutte contre la pauvreté lancé par le Roi en mai 2005, le micro-crédit est considéré comme une priorité", rappelle Sébastien Duquet, directeur exécutif de "Planet-Finance Maroc", qui apporte son expertise aux institutions marocaines, cité par "Le Figaro".