Par une aide ou un soutien financier, ils se sont inscrits dans la raison sociale du GICM: le terrorisme et l’atteinte aux constantes de l’Etat marocain, a dit le procureur dans son réquisitoire, soulignant les nombreux liens que les cinq prévenus avaient noué avec des cellules du GICM à l’étranger.
Pour lui, le "GICM n’est pas une vue de l’esprit. C’est une réalité concrète et structurée", dont on trouve les premières traces dès 1998 dans un manifeste de 50 pages découvert lors d’une perquisition dans les milieux islamistes à Bruxelles, a-t-il ajouté.
Même si aucun projet d’attentat n’a été retenu contre les prévenus, la cellule belge du GICM était active depuis 2002. Elle s’occupait d’exfiltration de personnes recherchées en les pourvoyant de faux papiers, et aidait à la préparation d’attentats, a-t-il expliqué.
Un seul des cinq prévenus qui ont fait appel était présent à l’audience. Les cinq font partie d’un groupe de 11 personnes condamnées en février dernier, à des peines comprises entre 7 ans et l’acquittement.
Youssef Belhadj, un autre membre de ce groupe, arrêté en Belgique, a été extradé en Espagne en mars 2005. Il est soupçonné d’avoir participé aux attentats terroristes du 11 mars 2004 à Madrid.
Tous les membres du groupe avaient été arrêtés par les services de sécurité belges au cours d’une vague de perquisitions menées dans les milieux islamistes en mars et juin 2004.
Ils ont été condamnés en vertu de la nouvelle législation antiterroriste belge, votée en 2003 dans le sillage des attentats du 11 septembre 2001, et qui aggrave les peines pour activités terroristes.