Le gouvernement du Premier ministre Mirek Topolanek a été renversé, mardi 24 mars par une motion de censure. La motion a été adoptée par 101 voix, la majorité absolue à la chambre des députés, la chambre basse du Parlement, contre 96. Trois députés étaient absents.
Quatre députés ont n’ont pas suivi la ligne de leurs partis pour voter avec l’opposition. «Je prends note de ce vote et agirai en fonction de la Constitution», a déclaré Mirek Topolanek après le vote. «Le gouvernement a eu ce qu’il méritait», commentait de son côté l’ancien Premier ministre Jiri Paroubek, chef du Parti social-démocrate tchèque (CSSD), dans l’opposition. «Il n’a pas été capable de gérer les effets de la crise économique». Il a toutefois ajouté qu’il n’était pas opposé à ce que le gouvernement reste en place jusqu’à la fin de la présidence tchèque de l’Union européenne, le 1er juillet.
La Commission européenne s’est dit convaincue que la République tchèque pourrait résoudre ses problèmes de politique intérieure «d’une façon qui assure l’entier fonctionnement de la présidence du Conseil». Le renversement reste néanmoins embarrassant pour la République tchèque où le président américain Barack Obama est attendu la semaine prochaine pour des entretiens avec les responsables européens.
Si le gouvernement Topolanek reste en place jusqu’à la fin de la présidence de l’UE, ce sera vraisemblablement une autre équipe qui devra traiter la question du projet de bouclier antimissiles américain et la réforme constitutionnelle de l’UE.
La Chambre des députés a voté le traité de Lisbonne, mais le Sénat, dominé par le parti eurosceptique de M. Topolanek, n’a pas encore voté le texte, qui doit être ratifié par les 27 Etats membres pour entrer en vigueur.
On ignorait dans l’immédiat à qui le président Vaclav Klaus demanderait de former le nouveau gouvernement. En cas de trois tentatives infructueuses, des élections anticipées doivent être convoquées.