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Le Hamas pourrait accepter un accord de paix

L’ancien président américain Jimmy Carter a dit avoir reçu du Hamas l’assurance qu’il se rallierait à un accord de paix négocié par le président Mahmoud Abbas à condition que les Palestiniens l’approuvent par référendum. Un responsable du Hamas à Gaza a cependant minimisé la portée de ces déclarations, soulignant que le Mouvement de la résistance islamique posait d’importantes conditions au préalable. Après plusieurs entretiens avec des dirigeants du Hamas en Egypte et en Syrie, Carter a lu un bref communiqué qui a été selon lui approuvé par la direction politique du mouvement: «Si le président Abbas réussit à négocier un accord sur le statut final avec Israël, le Hamas acceptera la décision du peuple palestinien et sa volonté à travers un référendum supervisé par des observateurs internationaux (…) ou d’un conseil national palestinien nouvellement élu selon des mécanismes acceptés au niveau national, même si le Hamas est opposé à cet accord.» «Cela signifie que le Hamas n’entravera pas les efforts d’Abbas pour négocier un accord et que le Hamas acceptera un accord si les Palestiniens donnent leur approbation lors d’un vote libre», a ajouté Jimmy Carter à Jérusalem. Le mouvement islamiste avait estimé, après s’être emparé de la bande de Gaza par la force en juin, qu’Abbas n’était pas habilité à négocier la paix avec Israël au nom des Palestiniens. Carter a d’ailleurs précisé que, aux yeux des dirigeants du mouvement islamiste, la tenue éventuelle d’un référendum sur un accord de paix devait être précédée par une réconciliation entre le Hamas et le Fatah de Mahmoud Abbas. Sami Abou Zouhri, dirigeant du Hamas à Gaza, a également noté que le Hamas, qui refuse de reconnaître l’existence d’Israël, considérerait tout futur Etat palestinien en Cisjordanie et dans la bande de Gaza comme «transitoire». Carter a indiqué que le Hamas avait décliné sa proposition d’une trêve unilatérale de 30 jours avec l’Etat juif, en expliquant qu’il ne croyait pas à une démarche similaire de la part d’Israël. «J’ai fait tout ce que j’ai pu», a-t-il dit. Le mouvement refuse les trois conditions exigées de lui par les pays occidentaux: reconnaître l’existence d’Israël, renoncer à la violence et accepter les accords intérimaires de paix israélo-palestiniens. Vendredi et samedi à Damas, Carter a discuté avec le chef politique en exil du Hamas, Khaled Méchaal, des moyens d’intégrer le mouvement classé comme terroriste par les Occidentaux dans un processus de paix. Selon l’ancien artisan des accords de Camp David, qui a souligné la poursuite quotidienne des violences le long de la frontière entre l’Etat juif et la bande de Gaza, le fait d’exclure le Hamas «ne marche tout simplement pas».

• Adam Entous (Reuters)

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