La décision, qui avait provoqué un vif débat entre Etats membres, devrait être prise par les ministres européens de l’Intérieur lors de leur réunion jeudi prochain à Luxembourg, selon un diplomate autrichien.
En raison de la création fin 2007 d’une base centrale informatisée des visas (VIS) qui comprendra des données bio métriques (empreintes digitales, photos numérisées), la France, qui gère un important réseau de consulats dans le monde, avait réclamé cette hausse.
Mais elle était contestée par plusieurs Etats membres d’Europe centrale (Pologne, Hongrie) qui ne voulaient pas pénaliser leurs voisins ukrainien ou serbe.
La hausse concernera les visas de séjour de courte durée (trois mois maximum), mais pas les visas de long séjour dont le prix est décidé par chaque Etat membre. Des exemptions ont été prévues pour les enfants de moins de 6 ans, les étudiants et les chercheurs.
Les pays, qui ont "une perspective européenne", comme ceux des Balkans, pourront aussi bénéficier d’un prix réduit s’ils acceptent de conclure un accord de réadmission des clandestins qui transitent par ces pays vers l’UE, comme cela a été fait avec la Russie et est en négociations avec l’Ukraine.
Pour la Turquie par exemple, candidate à l’adhésion de l’UE, le prix devrait rester à 60 euros étant donné qu’elle ne souhaite pas négocier un tel accord de réadmission des immigrants illégaux qui transitent par son pays.
Le texte du compromis, vu par l’AFP, ne mentionne pas le cas du Bélarus mais souligne la nécessité de faciliter "les contacts entre personnes quand ils peuvent favoriser la société civile et la démocratisation".
L’espace Schengen comporte actuellement quinze pays (les ex-Quinze, moins le Royaume-Uni et l’Irlande plus la Norvège et l’Islande).
Il devrait s’élargir fin 2007 aux dix nouveaux Etats membres de l’UE ainsi qu’à la Suisse, une fois que le Système d’information Schengen deuxième génération (SIS II) qui connecte différents fichiers nationaux, notamment les signalements à des fins de refus d’entrée, sera opérationnel.
La base de visas doit en effet partager la même base informatique que le SIS II.