Le Proche-Orient domine les discussions du G8

Si aucun des représentants des Etats les plus industrialisés ne souhaitait se prononcer publiquement en faveur du départ de Yasser Arafat de la présidence de l’Autorité palestinienne, le président américain George Bush a cependant appelé une nouvelle fois les Palestiniens à prendre les «bonnes décisions» et à élire un autre président, condition des Etats-Unis à la création d’un Etat palestinien.
Un appel repris en écho par le Premier ministre britannique Tony Blair, qui a rencontré séparément, mercredi, le chef de la Maison Blanche et avec lequel il a eu «des discussions très franches, complètement libérées» sur la situation au Proche-Orient. C’est aux Palestiniens de décider, a affirmé mercredi Tony Blair, rappelant qu’ «il nous appartient de dire les conséquences de l’élection des personnes qui ne sont pas des partenaires de négociation sérieux (…) comme il nous appartient de dire que si nous voulons que ce processus de paix fonctionne, il y a certaines pré-conditions tout à fait claires. (…) Premièrement, nous avons besoin de négocier avec un président qui est sérieux en matière de paix et… qui rejette totalement le terrorisme», a poursuivi M. Blair.
S’exprimant lors d’une conférence de presse, le président français Jacques Chirac s’en est pour sa part remis au peuple palestinien. «Il appartient, naturellement, au peuple palestinien, à lui seul, de choisir ses représentants», a déclaré le chef de l’Etat français.
Pour sa part, le dirigeant palestinien Saëb Erekat a appelé les leaders du G8 à essayer de convaincre le président Bush que «ce dont les Palestiniens et les Israéliens ont besoin, c’est l’action, pas une vision». «Une vision ne constitue pas une politique. Une vision ne remplace pas des plans. Ce qu’il faut pour sortir Palestiniens et Israéliens de cette tragédie et de cette situation, c’est un programme d’action, un plan détaillé, avec un résultat final, avec des étapes, chacune d’entre elles accompagnée d’une date précise, le tout avec une date limite et une supervision appropriée», a-t-il dit.