Après les attentats du 11 septembre, l’Europe avait promis à Washington qu’elle établirait une liste de groupes extrémistes à éradiquer…
C’est chose faite depuis vendredi dernier. Les attentats qui ont secoué les Etats-Unis ont convaincu les Européens de s’entendre sur une définition commune du terrorisme.
Parallèlement à ce rapport qui vient compléter la liste noire américaine, les pays de l’UE s’engagent à collaborer pour sévir contre les organisations en question et leurs soutiens financiers, et à coopérer pour mettre fin au trafic de faux papiers et d’armes susceptibles d’être utilisés par leurs membres.
Publiée discrètement au Journal officiel de Bruxelles, cette liste comprend des organisations comme l’ETA et l’IRA-Véritable (à ne pas confondre avec l’IRA qui n’y figure pas), et un bon nombre de noms qui figurent déjà sur la liste publiée par les Etats-Unis ce mois-ci. Pour ce qui est des groupes proche-orientaux, le Djihad Islamique et Izz Al Din Al Kassam, branche militaire du Hamas, en font partie. Le Hezbollah libanais, en revanche, n’y figure pas. L’UE a également publié une liste de terroristes présumés dont les avoirs devraient être gelés. Ce dernier listing est destiné à mettre les Quinze en conformité avec la résolution de l’ONU adoptée le 28 septembre sur le gel des avoirs terroristes. Au même moment, Washington prenait la décision de pouvoir infliger la peine maximale aux étrangers accusés de terrorisme, notamment ceux de l’organisation Al-Qaïda. Les commissions militaires spéciales chargées de les juger ont adopté vendredi, à l’unanimité, cette résolution qui prévoit aussi le droit pour les inculpés de faire appel. La décision concernant la peine de mort devra quant à elle être prise à l’unanimité des membres du tribunal.